Retour de mission en Antarctique : tracer les arrivées d’air marin à Dumont d’Urville par les isotopes de l’eau

En dehors de la traverse, lors de la saison estivale 2016-2017, nous avons déployé pour la première fois un instrument de spectroscopie laser sur la base côtière de Dumont d’Urville en Antarctique (figure 1). Cet instrument a permis de mesurer en continu la composition isotopique de la vapeur d’eau pendant 40 jours (Figure 2) et d’identifier clairement un fort cycle diurne (amplitude en d18O de 5‰) absent des autres enregistrements côtiers en région polaire. Les périodes de forte précipitation neigeuse sont aussi clairement enregistrées dans cette série de mesures.

Figure 1 : Photo de la base Antarctique de Dumont d’Urville

En parallèle aux mesures de composition isotopique, des filtres d’aérosols ont été prélevés toutes les 4 heures et seront analysés prochainement à l’IGE (Grenoble). Le but est de combiner les valeurs de composition isotopique et de composition chimique avec une analyse des rétro-trajectoires atmosphériques afin de caractériser l’origine des masses d’air au-dessus de Dumont d’Urville, en particulier de documenter les arrivées d’air marin en lien avec les conditions météorologiques. Le lien avec l’étendue de glace de mer (pas de débâcle lors de l’été austral 2016-2017) sera aussi exploré.
Ce projet est réalisé dans le cadre du projet ERC COMBINISO et de l’ANR ASUMA

Figure 2 : De haut en bas : variations de température, d’humidité, de d18O et de d-excess lors de la saison 2016-2017 à Dumont d’Urville.

Updated on 3 mars 2017