Fin du raid, et retour au port

Le 4 janvier 2017, le raid scientifique ASUMA est revenu au point D3, à quelques kilomètres de la base française de Dumont d’Urville, après 1370km effectués dans une zone méconnue de l’Antarctique. Les 5 scientifiques de l’Institut des Géosciences Externes (IGE/OSUG, CNRS / UGA) épaulés par 3 mécaniciens de l’Institut polaire français (IPEV) ont pu collecter de nombreuses données dans cette zone mal –connue du continent Antarctique.

La traverse du projet ANR-ASUMA est arrivée à son terme le 4 janvier 2017, après 34 jours de route et 1371 km parcourus, accumulant de nombreuses données pour l’analyse du bilan de masse de surface, de la rugosité, et l’étude de l’origine des masses d’air et des précipitations dans la zone de transition entre côte et plateau. La traverse a aussi revisité des sites célèbres comme le site de Charcot, lieu du premier hivernage français sur le continent effectué par Claude Lorius, Roland Schlich et Jacques Dubois.
Cette traverse a permis de ramener 1371 km de données radar continues auxquelles s’ajoutent 468 km de données radar sur des transects autours des points d’arrêt. L’équipe a installé 2 stations météorologiques complètes pour analyser la turbulence et la rugosité de surface (profil de vent et de température, grappes de températures dans le névé, rayonnement, albédo multi-bandes, flux de neige transporté par le vent). 26 carottes ont été forées, soit 580 m de glace en 16 sites différents pour mieux évaluer la distribution de l’accumulation et l’origine des masses d’air sur le continent. Des mesures précises d’albédo et de physique de la neige (Surface spécifique, taille des grains, dureté, densité, etc) ont été effectuées pratiquement tous les jours, ainsi que des estimations de la rugosité de surface à l’aide de scans lasers (Lidar) et de « multi-photos ».

Le programme de la traverse ASUMA est une réussite, résultat d’une grande implication de l’institut polaire français (IPEV), de l’Equipex CLIMCOR et des membres du programme ANR-ASUMA. Il s’agit maintenant d’analyser les données acquises, à l’IGE mais aussi dans les laboratoires partenaires : le LSCE (Laboratoire des Sciences du climat et de l’Environnement) et le LEGOS (Laboratoire d’Etudes en Géophysique et Océanographie Spatiales).

Updated on 13 janvier 2017